Des macarons de la honte
On en rêvait, on y croyait, on l’a fait… et ce fut un véritable crash-test culinaire…
Ou comment, jamais plus, on ne me reprendra à faire des macarons maison…
La prochaine fois, je ferai un trou dans mon porte-monnaie et je me paierai des Ladurée…
Non parce que, vu le temps passé, l’attention consacrée, les efforts déployés, l’énergie dépensée, je peux vous dire que le jeu n’en vaut pas la chandelle.
Surtout quand la chandelle en question ressemble plus à une palourde farcie qu’à un macaron réussi…
On avait pourtant mis toutes les chances de notre côté :
On était ultra équipé : Maryse, Coco et Roberta s’en sont donné à cœur joie…
On avait expédié les loulous dans la cour tout en prenant soin de fermer la porte à double tour…
On avait potassé la recette et pompé consciencieusement les astuces de celles qui s’y étaient déjà collées…
On avait rassemblé le fleuron des plus fines et des plus sexy (rappelez-vous, c’est essentiel en pâtisserie) cuisinières du pays…
Mais malheureusement, pas de pitié pour nos macarons, qui ont finis : vaguement gris et vaguement rond, franchement craquelés et franchement dégoulinants: les macarons de la honte !
En réalité, l’échec doit résider dans le titre, car si l’on avait intitulé cet après midi d’atelier cuisine :
« Galets de la mer et sa crème d’algues violettes », on aurait, sans aucun doute, connu un succès assuré…
Seule rescapée de l’après midi : notre amitié, bien sûr, qui saurait survivre à tous les macarons de la honte, à tous les caramels cramés, à toutes les chantillys ratataplaties ou encore à toutes les crèmes brûlées ou renversées du monde entier…