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Dans la tête de Lorette... les chroniques de la vie extraordinaire d'une mère au foyer
24 février 2009

De la rééducation du périnée

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La rééducation du périnée :

Cela peut être mystérieux pour certains qui ignorent, et il en est sans doute plus qu’on ne le croit, ce qu’est un périnée…

Cela peut aussi paraître barbare à certains qui savent ce qu’évoque le mot mais qui ne savent pas exactement de quoi il s’agit…

Cela enfin, peut provoquer de désagréables souvenirs à toutes celles qui ont déjà vécu ça…

Quoi qu’il en soit, pour les plus candides, je vous laisserais consulter wikipédia, il faut en passer par là lorsque l’on vient d’accoucher, surtout quand c’est pour la seconde fois…

Non pas, vous l’aurez compris dans l’introduction, que ce soit véritablement une partie de plaisir, cela relèverait plutôt de l’acte de bravoure… mais si l’on veut éviter quelques petits désagréments d’ordre féminins, il faut sans condition, se soumettre à la réeducation…

Donc, une fois qu’on a fini par retrouver l’ordonnance qu’on avait égarée (c’est dingue, ce qu’on nous donne comme papiers à la maternité)…

Une fois qu’on a trouvé le numéro de téléphone,(c’est quand même fou d’exercer en libéral et de ne pas figurer dans les pages jaunes)…

Et une fois qu’on s’est décidé à prendre rendez-vous, (c’est quand même pas de notre faute, si elle n’avait pas de place avant le mois de juin)…

On se rend, presque à reculons, la mort dans l’âme et trois pas en avant, trois pas sur l’côté chez le bourreau, pardon, chez la sage femme du quartier…

Cette dernière, qui a l’habitude de torturer, pardon, de rééduquer, prend le temps de nous expliquer exactement comment ça va se passer, histoire qu’on puisse bien appréhender, pardon, comprendre, le principe de la manœuvre et surtout histoire qu’on puisse avoir le temps d’examiner 2 minutes son extérieur avant qu’elle vienne examiner notre intérieur…

Et ensuite, ça va vite, il faut se méfier, pardon, se conditionner, on n’a pas le temps de voir venir, qu’on est déjà embarqué pour l’expérience interdite, pardon pour une aventure inédite…

La femme, (dont, heureusement qu’on nous a dit qu’elle était sage parce que vu son côté « rentre dedans », pardon, son professionnalisme, on serait en droit d’en douter…) tente de noyer le poisson, pardon, tente de nous expliquer de façon très pédagogique, comment est faite notre « grotte »  puis elle nous demande successivement de « fermer le pont-levis », de fermer les « portes coulissantes » et de « remonter tout au fond de la grotte »

-je me permets d’interrompre momentanément ce récit à suspens pour préciser que toutes ces expressions richement imagées sont absolument véridiques-

Vous l’avez compris après le « poussez madame », on a droit au « fermer madame », ce qui en soit, paraît finalement plutôt logique…

Bref une fois qu’on a bien fait joujou avec la mère Fourasse dans le monde merveilleux de Fort Boyard, pardon, une fois qu’on a bien correctement exécuté les exercices demandés, la femme de moins en moins sage, nous annonce que notre périnée n’est plus tout à fait ce qu’il était… et qu’on va sans doute devoir recourir à la sonde…

Là ceux qui sont allés consulter wikipédia, tremblent d’effroi, et moi…

Finalement, Madame, je peux continuer à jouer aux petits chevaliers ???

« Taratatatata » qu’elle nous dit la vilaine, pardon la sage femme,

« soyez raisonnable » puis elle prononce les mots : « béance », « fuite » et « descente »… et là on concède, on cède et on s’entend dire à Cunégonde : ok, va pour la sonde…

Pour les plus sportifs, la sonde c’est un home compex trainer version intérieur, pour les plus joueurs, une wii version cosy et pour les plus coquins un joujou électrique version sadique…

Mais je crois que je ne continuerais pas plus loin, vous épargnant la description de la séance de torture car je risquerais de choquer les âmes sensibles…

En guise de conclusion, j’espère que les individus de sexe masculin, qui en ce moment même sont sans doute en train de se féliciter d’en être, auront compris à quel prix la mère au foyer a conquis le droit d’être une femme choyée…

Quant à mes lectrices les plus novices; les autres, je ne leur apprendrai rien, qui se rassurent en se disant qu’il n’y a que la beauté intérieure qui compte ; sachez qu’il faudra immanquablement souffrir pour rester belle, même à l’intérieur…

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Commentaires
C
ok ok ok!! cette fois c'est décidé, je dis définitivement non aux bébés!... Non non non rien n'y fera on ne m'y prendra pas, je ne veut pas me faire dévorée par une ourse polaire en furie ni torturée par un "home complex je sais pas quoi", sans parler des longues soirées d'hiver passées en copmagnie de la charmante mais tyrannique thérèse louise.... pas question!<br /> Oui je sais, je me priverais de la joie de voir l'ourse polaire se transformer en princesse des neiges... je vais y réfléchir a deux fois...<br /> Gros bisousa tous les 4, je pense a vous du haut de ma montagne!<br /> Charlotte
O
J'connais pas mais ça fait peur !
M
Celui là je l'attendais avec impatience....<br /> J'étais sûre que tu allais donner à de ce moment de "plaisir"..(il y a quand même d'autres moyens de se faire plaisir!!) un tel humour que nos propres images de reminiscence en deviennent comiques..... Le "home compex trainer" contribue sans contexte à notre "beauté intérieure" et je le soupçonne d'être le copain de Thérèse-Louise !
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