De l’objet transitionnel
Ca y est, ma brunette devient une grande fille !
Ce n’est plus un nourrisson…
Depuis qu’elle ne boit plus exclusivement le lait de sa maman adorée, voilà qu’elle commence à couper le cordon…
Et pour mieux vivre notre séparation, Brunette s’est entichée d’un compagnon fidèle, d’un copain d’abord, d’un ami pour la vie, bref, d’un doudou.
Ceux qui ont un minimum de psychologie, savent que le doudou, autrement appelé « objet transitionnel », est là, comme son nom l’indique pour « remplacer » la mère.
Il offre à l’enfant une présence réconfortante, rassurante et chaleureuse lorsque celui-ci doit affronter seul son angoisse parce qu’il réalise tout d’un coup que sa mère et lui forment en réalité deux personnes distinctes et désunies et donc totalement divisibles…
L’enfant se raccroche alors à un doudou qui fait en quelque sorte office de mère de transition, de maman de compensation…
Il n’est donc pas de hasard si l’enfant choisit le plus souvent pour doudou l’objet le plus doux qu’il ait rencontré dans son lit, car celui-ci doit, d’une certaine manière, lui rappeler la présence et l’image maternelles…
Bien, maintenant que mon propos est étayé scientifiquement, venons en au fait :
Sur qui Brunette a-t-elle jeté son dévolu ?
Qui est l’heureux élu ?
C’est un manchot en peluche gris que Blondinette a surnommé spontanément « Pingou gros cucul » la première fois qu’elle l’a vu, eut égard aux proportions démesurées de son postérieur…
Donc, à votre avis…
Dois-je vraiment tirer une conclusion quant aux critères de sélection qui ont porté Brunette vers ce choix peu orthodoxe ?
Ou dois-je plutôt m’abstenir, afin de préserver mon estime de moi, de toute comparaison entre mon arrière train et celui du pingouin ?