De la question que je me pose
Savez-vous que depuis quelques temps, Thérèse-Louise est en pré-retraite ?
Après 7 mois et demie de bons et loyaux services, voilà qu’elle décide de lâcher du leste avant le congé définitif…
Et oui, ici au foyer, Thérèse-Louise se prépare un repos bien mérité, Dame Florette va venir chercher les dernières réserves de lait, Brunette se fait doucement mais sûrement sevrer, et la mère au foyer retrouve petit à petit ses nénés en forme de gant de toilette et sa liberté…
Mais à l’heure où le sevrage sonne le glas de notre amitié, il y a une question que je me pose…
Que va devenir ce blog, sans Thérèse-Louise, ma première instigatrice, mon souffle créateur, ma muse inspiratrice ?
Celle, sans qui, rien n’aurait commencé ?
Aura-t-il toujours sa raison d’être lorsqu’elle ne sera plus là?
D’autant plus qu’elle n’était pas seulement ma fidèle amie mais ma principale donneuse de temps… et le temps, c’est un peu comme l’argent des fumeurs, s’il ne s’envole pas en volutes, il part en fumée…
Or la mère au foyer craint fort dorénavant d’en manquer…
D’autant plus que les semaines à venir s’annoncent chargées puisque Brunette se paie le luxe d’une petite intervention plastique : non mais, est-ce qu’on m’a demandé à moi, si je voulais me faire refaire les nénés ?
D’autant plus qu’après viendra le temps insouciant de l’été et que la mère au foyer aura fort à faire pour se concentrer sur son tankini, ses godiveaux et autres futilités…
D’autant plus qu’ensuite ce sera la rentrée et que la mère au foyer, hip, hip, hip, hourra, retournera travailler…
J’ai donc bien pensé à tout arrêter, à enterrer ce blog avec feu mes seins gorgés de lait…
Seulement voilà, j’ai bien peur que ma p’tite plume désincarcérée ne soit pas vraiment disposée à renoncer à sa liberté…
D’autant plus que depuis qu’elle court hardiment dans la garenne, elle a déjà croisé tellement de gens, elle a déjà vécu tellement d’émotions, elle a déjà partagé tellement de moments, elle a déjà dit tellement de mots…
D’autant plus, que les idées, depuis qu’elles ont trouvé la brèche pour s’échapper de la tête de Lorette, on ne peut plus les arrêter, imaginez le capharnaüm dans mon cerveau, si on les y enfermait à nouveau…
D’autant plus que Blondinette, Brunette, Lui, Pho, Roberta et compagnie sont devenus de véritables personnages dans ma vraie vie… comment pourrais-je vivre sans eux?
Alors voilà, La Tête de Lorette continuera d’exister, et la mère au foyer, aussi souvent qu’elle le pourra continuera d’écrire ses petites chroniques…
Quant à toi, mon amie, mon égérie, tu resteras à jamais dans mes pensées et sur les chemins de mon écriture…
D’autant plus que notre aventure était loin d’être une sinécure !