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Dans la tête de Lorette... les chroniques de la vie extraordinaire d'une mère au foyer
12 novembre 2009

De l’arme fatale

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Pendant les vacances, (et oui, c’est loin déjà, mais si Brunette n’avait pas joué avec mon clavier, ce post serait paru jeudi dernier…), toute la p’tite famille : Brunette, Blondinette, Elle et Lui est allée visiter PARIS.

Et parmi les perspectives les plus angoissantes, pour une mère au foyer qui se rend à la capitale avec sa troupe au complet, hormis les pickpockets, les voleurs d’enfants, le métro, et les fortes probabilités de passer pour une bouseuse, il y a… le voyage en TGV.

Parce que le train a beau être à grande vitesse, lorsqu’il s’agit de tenir muselées deux fillettes surexcitées pendant des heures, le temps paraît une éternité…

Heureusement, la mère au foyer, toujours à l’affût des bons plans, s’était rencardée…

LaCélinedubureau, ayant fait le même trajet peu de temps avant, lui avait confier le secret, une combine infaillible, un truc imparable pour dompter les petits rebelles les plus intenables : le scotch ! Sa rebelle, à elle, étant capable de passer des heures à jouer avec un petit bout d’adhésif…

Dans sa trousse de secours anti-crise, la mère au foyer avait donc emmené, rangé entre les croûtons de pains rassis et les gommettes Hello Hitty, un rouleau d’adhésif entier(on est jamais trop prudent)…

Et à l’aller, je dois dire que cela n’a pas mal fonctionné : effectivement, les bouts de scotch tout collés ont occupé les petits doigts obstinés de Brunette un bon moment…

Mais au retour…

Alors que notre TGV avait plus d’une heure de retard…

Alors qu’on ramenait dans nos bagages, comme tout bouseux qui se respecte, la tour Eiffel, la Villette, le bateau-mouche, le marais, Notre-Dame, la moitié de Paris à métro et en poussette, et une ou deux ou peut-être trois pina colada, je ne sais plus…

Alors que nos yeux chargés des heures de sommeil manqué, trimbalaient eux aussi péniblement leurs valises…

Et alors que Brunette après avoir lécher toutes les vitres du compartiment en hurlant « mam-mam », balançait dédaigneusement le rouleau de scotch sur la tête de notre voisin d’à côté…

On a comme un doute sur le truc imparable…

Mais lorsque les autres passagers du wagon qui affichaient jusqu’à présent des mines discrètement offusquées, se mettent à nous fusiller du regard…

On puise dans nos dernières ressources et on transforme le truc imparable en arme fatale…

Un petit bout de scotch pour clouer le bec de Brunette, deux autres pour lui lier les poignets, encore deux pour lui attacher les pieds, et un dernier grand bout (finalement, on a bien fait d’emmener tout le rouleau) pour la saucissonner en prenant soin de laisser une boucle pour la prendre au crochet de la soute à bagage…

Y’a plus qu’à menacer Blondinette de lui réserver le même sort si elle ne lâche pas tout de suite les chevilles de la mamie sous le fauteuil de laquelle elle est allée se planquer…

Et voilà, on est tranquille jusqu’au terminus…

Alors, un conseil à toutes les bouseuses, qui comme moi voudront un jour emmener leurs charmants bambins voir la capitale : n’oubliez jamais votre arme fatale…

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Commentaires
O
Le passage où Brunette lèche la vitre du TGV en disant "mam mam mam" me fait toujours autant rire bêtement toute seule devant mon ordi ! Même plus d'une semaine après l'avoir entendu pour la première fois !
P
Faut pas toujours croire les mamans ! Pour nous, (avec le papy Alain... je ne dit pas "Flingo" qui peut choquer les âmes sensibles), Blondinette et Brunette sont deux Amours, adorables, bref, petites filles modèles ! Dommage,on ne les voit peut-être pas assez souvent, et on loupe des trucs ! bises, surtout aux deux diablesses du TGV !
L
Vive le SCOTCH !!!!!
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