D’un enfant malade
Un enfant malade, c’est pénible…
Un enfant malade, ça vous réveille la nuit en hurlant…
Un enfant malade, ça fait caca tout le temps et ça vomit partout…
Un enfant malade, ça râle, ça chougne, ça grogne, ça fait du boudin pour un rien…
Un enfant malade ça « erre » dans la maison avec ses yeux vitreux, ses joues rouges et sa morve au nez…
Un enfant malade ça veut pas manger, ça veut pas dormir, ça veut pas jouer, ça sait d’ailleurs pas ce que ça veut…
Un enfant malade, ça vous épuise...
Un enfant malade, ça pleure sans cesse sans qu’on comprenne pourquoi…
Et on se sent bête et impuissant…
Décidément, oui, c’est pénible, un enfant malade…
Mais un enfant malade…
Ça vient se réfugier dans vos bras comme si c’était l’Eden perdu…
Et ça reste là, au chaud, sans bouger…
Et ça se laisse câliner…
Et ça laisse votre nez respirer ses cheveux de bébé,
Et ça laisse vos lèvres embrasser ses petites joues brûlantes,
Et ça laisse vos doigts caresser les plis humides de son cou,
Et ça laisse vos yeux explorer les courbes parfaites de ses oreilles et de ses cils mi-clos,
Et ça soupire comme s’il y avait dans cette étreinte tout le réconfort du monde…
Alors, on se rappelle combien on compte pour cet enfant…
Et on le rassure en lui disant que sa maman sera toujours là pour s’occuper de son petit enfant malade...